Selon une enquête récente de l’Office fédéral de la statistique, la langue albanaise est pour la première fois, en chiffres absolus, la langue étrangère la plus parlée en Suisse, après l’anglais. Pendant des années, c’était le portugais qui était la langue étrangère la plus parlée en Suisse après l’anglais.
Aujourd’hui, outre les quatre langues nationales (allemand, français, italien et romanche), l’anglais, l’albanais et le portugais sont couramment parlés en Suisse.
En Suisse, l’anglais est actuellement, avec l’allemand, le français, l’italien et le romanche, l’une des principales langues parlées dans la vie professionnelle. Le recto du passeport suisse est également écrit dans ces cinq langues.
L’albanais a dépassé le portugais
Après l’anglais, l’albanais est la langue étrangère la plus parlée en Suisse. L’anglais et le portugais étaient les deux langues non nationales les plus parlées avec respectivement 7% et 4%. Mais désormais, selon le journal suisse albanophone «LeCanton27.ch», se référant aux sources de l’Office fédéral de la statistique (OFS), l’albanais a dépassé le portugais.
Cela représente un pourcentage de la population de 3,4% d’albanophones et de 6,1% d’anglophones. La Suisse compte «de jure» plus de 300’000 Albanais, mais «de facto» il y en a 400’000. La Suisse compte actuellement 9 millions d’habitants, dont 26% d’étrangers, soit 2 millions 340’000, dont 3% d’Albanais.
Exilés du Kosovo
En 1999, la guerre qui a conduit à l’invasion du Kosovo par la Serbie a considérablement accru le nombre d’exilés du Kosovo vers la Suisse et d’autres pays européens. À cette époque, la Suisse comptait 150’000 Albanais. Aujourd’hui les autorités suisses parlent d’un doublement de leur nombre.
Christoph Freymond, de l’Office fédéral de la statistique, a déclaré que «le nombre d’albanophones en Suisse a considérablement augmenté, plus que dans toute autre communauté. Chaque année, des centaines d’entre eux sont naturalisés, c’est-à-dire qu’ils obtiennent un passeport suisse…»
Selon les autorités fédérales, les albanophones de Suisse constituent aujourd’hui la communauté la plus grande et la plus importante de ce pays et sont un exemple de réussite et d’intégration. Comme l’ont déclaré il y a quelques jours le chef de la diplomatie suisse M. Ignazio Cassis et l’ancienne présidente de la Confédération helvétique Mme Viola Amherd.
Ainsi, selon M. Freymond, de l’Office fédéral de la statistique, plus de 300’000 Albanais vivent et travaillent aujourd’hui en Suisse. Reconnus ici comme albanophones, c’est-à-dire parlant la langue albanaise, la grande majorité d’entre eux est originaire du Kosovo. On parle ici de 200’000 Kosovars, tandis que plus de 100’000 personnes viennent de Macédoine du Nord, 20’000 proviennent de la vallée de Presheva (Serbie) et le reste vient d’Albanie et du Monténégro.
Actuellement, environ 150’000 citoyens du Kosovo sont enregistrés en Suisse et possèdent un passeport de la République du Kosovo. On pense que le nombre de citoyens titulaires d’un passeport serbe vers la Suisse continuera de diminuer considérablement après la libéralisation des visas, de sorte que les Kosovars n’auront plus besoin de passeports serbes.