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samedi 18/01/2025

Pas assez d’emplois pour les Ukrainiens. Beat Jans encourage Genève à mieux faire

Le conseiller fédéral Beat Jans a invité autorités et entreprises genevoises à se mobiliser pour l’intégration des réfugiés ukrainiens sur le marché du travail

Par: Iryna KONDRATENKO, Journaliste Le Canton27.ch 

Geneve, 16 janvier -Le conseiller fédéral Beat Jans a demandé aujourd’hui à Genève au canton de faire davantage pour les Ukrainiens fuyant la guerre, en favorisant l’utilisation des permis S. Genève affiche un taux d’insertion professionnelle de 14,3% pour les permis S. Le Conseil fédéral vise un taux national de 45%. Le conseiller fédéral Beat Jans à Genève pour encourager les employeurs à jouer leur rôle, rapporte le journal suisse Le Canzon27.ch.

La Genève internationale, des membres du gouvernement cantonal suisse réunis pour les réfugiés ukrainiens

De plus, des programmes de mentorat aident les nouveaux arrivants à s’adapter à l’environnement professionnel. Par exemple, lors d’une table ronde organisée par l’État de Genève le 16 janvier, modérée par Jérémy Seydoux, rédacteur en chef de Léman Bleu TV, les représentants des autorités, des entreprises et de la société civile se sont réunis pour discuter des solutions possibles.

Parmi les participants figuraient notamment Beat Jans, conseiller fédéral de Suisse ; Thierry Apothéloz, conseiller genevois en charge de la coordination sociale ; Delphine Bachmann, conseillère économique du canton; Mathieu Crétanand, directeur de Migrant Assistance chez Hospice général ; et Ivan Slatkine, président de FER Genève. Lors de cet événement, Nadya Olarean, présidente de la communauté ukrainienne, a également pris la parole pour représenter les intérêts des migrants.

Le conseiller fédéral Beat Jans a plaidé jeudi à Genève en faveur de davantage d’intégration des Ukrainiens sur le marché du travail. Alors que leur taux d’emploi se monte à 14% dans le canton, il a encouragé autorités et milieux économiques à se mobiliser.

Beat Jans encourage à Genève l’intégration professionnelle des Ukrainiens, dont le taux d’emploi de 14% est le plus bas de Suisse. Le Conseil fédéral vise un taux d’activité de 45% pour les réfugiés ukrainiens d’ici fin 2024, contre 29,6% actuellement au niveau national.

«L’intégration des réfugiés d’Ukraine sur le marché du travail est clairement une priorité pour la Suisse», a déclaré le chef du Département fédéral de justice et police lors d’une table ronde à la Fédération des entreprises romandes (FER). Devant un parterre de chefs d’entreprises et de fonctionnaires, il a rappelé que le Conseil fédéral s’est fixé «l’ambitieux objectif d’un taux d’activité de 45% à la fin de l’année», cite le journal suisse Le Canzon27.ch.

Or, «les chiffres genevois sont frappants: parmi les quelque 2400 personnes ayant un statut S en âge de travailler, environ 330 ont un emploi. Soit 14,3%», a-t-il poursuivi

Les paradoxes du marché du travail à Genève: pénurie de main-dœuvre et forte compétition
Genève, centre financier de l’Europe et siège de nombreuses organisations internationales, fait face à un paradoxe étonnant sur son marché du travail. Bien qu’il y ait plus de 340 000 emplois disponibles, de nombreux postes restent vacants. Parallèlement, le taux de chômage à Genève est l’un des plus élevés de Suisse, dépassant largement la moyenne nationale. Comment expliquer cette situation ? Et les immigrés peuvent-ils jouer un rôle dans la résolution de ce problème?

Genève souffre d’une pénurie significative de main-dœuvre. Bien que le canton propose 340 000 emplois, seules 240 000 personnes font partie de la population active. Cet écart, causé par des limites démographiques naturelles, est aggravé par une demande croissante dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation, la construction et les technologies de l’information.

Cependant, dans ce contexte, le canton affiche un taux de chômage élevé — 4,8 % en 2023, contre une moyenne nationale d’environ 2 %. Genève est également l’une des zones les plus concurrentielles pour trouver un emploi, en raison de la forte concentration d’organisations internationales, d’institutions financières et d’un environnement multiculturel.
Une compétition intense sur le marché du travail

Une caractéristique unique du marché du travail à Genève est la compétition acharnée entre les candidats. Dans une ville qui accueille les sièges d’organisations telles que l’ONU, l’OMS et le Comité international de la Croix-Rouge, les candidats sont évalués selon des normes internationales élevées. La maîtrise de plusieurs langues, des diplômes de prestigieuses universités et une expérience professionnelle significative sont des exigences de base pour de nombreux postes.

Les immigrés: Une solution potentielle?

Pour les immigrés, cela représente une barrière majeure. Les difficultés linguistiques, la nécessité de faire reconnaître leurs diplômes et les différences culturelles compliquent leur intégration. En revanche, dans certains secteurs comme la restauration ou les soins aux personnes âgées, la compétition est moins intense, offrant ainsi des opportunités aux nouveaux arrivants.

Malgré les défis, les immigrés constituent une ressource précieuse pour le marché du travail à Genève. Selon les données disponibles, de nombreux nouveaux arrivants sont hautement qualifiés. Par exemple, environ 60 % des immigrés arrivant en Suisse possèdent des diplômes universitaires ou des certifications professionnelles reconnues dans leur pays d’origine. Ces compétences couvrent divers secteurs tels que la construction, la santé, les services ou encore les technologies de l’information. Cependant, leur intégration dépend fortement de leur capacité à surmonter les barrières structurelles:

La barrière linguistique. Une maîtrise insuffisante du français ou de l’allemand limite l’accès aux postes qualifiés.

Nadya Olarean. Merci Genève, merci la Suisse de nous ouvrir vos portes, de nous accueillir

La reconnaissance des qualifications. Les procédures de validation des diplômes restent longues et coûteuses, ce qui freine l’entrée rapide sur le marché du travail.
L’infrastructure sociale. Le manque de solutions adaptées pour la garde des enfants ou les soutiens logistiques alourdit les contraintes pour les familles immigrées.

Ces enjeux ne concernent pas seulement les communautés spécifiques comme les Ukrainiens, les Albanais ou les Kosovars, mais reflètent une réalité commune pour l’ensemble des groupes d’immigrés. Cela souligne la nécessité d’approches globales et inclusives pour favoriser une intégration réussie.

Parlant des réfugiés ukrainiens en Suisse et de leur intégration, lors de cet événement Mme. Nadya Olarean, la présidente de l’association Ukraine reborn, a également pris la parole pour représenter les intérêts des migrants a également pris la parole pour représenter les intérêts des migrants. a déclaré aujourd’hui à Genève que « Ukrainiens en Suisse sont proactifs, dans notre expérience, ils sont très bien formés, acifs et bien sûr tout le monde savent qu’ils sont très digitales à compte tout le crème et avec une collaboration avec etat avec les entreprises avec les dialogues constantes je pense qu’il y en peut surmonter les différences culturelles et maximiser le potentiel des ukrainiens pour qu’ils l’emploient. »

Représente beaucoup plus que le revenu. C’est aussi une source de stabilité, c’est une source de sens et d’appartenance qui est très importante. Et je pense que la collaboration qui résulte d’un programme comme par exemple PAV à Genève, qui subventionne 40% du salaire pour les entreprises, est très bien et donne une possibilité de faire un test-ride pour les Ukrainiens.. » a ajouté Mme. Nadya Olarean, cite le journal suisse Le Canzon27.ch.

Une perspective d’avenir

Le gouvernement de Genève travaille activement pour résoudre les problèmes d’intégration des immigrés. L’une des initiatives clés est le programme PAV, qui subventionne une partie des salaires des nouveaux employés, réduisant ainsi les risques pour les employeurs. D’autres programmes, comme les micro-certifications, permettent d’acquérir rapidement les compétences nécessaires dans certains secteurs.

«L’intégration n’est pas seulement une question économique, mais également une clé de la stabilité sociale», a déclaré Delphine Bachmann, conseillère économique du canton de Genève.

Le marché du travail à Genève illustre une interaction complexe entre pénurie de main-dœuvre, forte compétition et défis d’intégration. Pour les immigrés, il représente à la fois un défi et une opportunité. En même temps, la ville dispose de tous les outils nécessaires pour transformer ces défis en opportunités de développement durable : programmes éducatifs, mentorat, subventions pour les employeurs et, surtout, un dialogue ouvert.

Genève deviendra-t-elle un exemple réussi de résolution de la pénurie de main-dœuvre ? Tout dépend de la capacité du gouvernement, des entreprises et de la société à unir leurs efforts pour créer un environnement inclusif et compétitif.

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