Ce dimanche, les citoyens suisses éliront le nouveau parlement fédéral. Lors de ces élections, tous les citoyens suisses ont le droit de voter, y compris ceux d’origine étrangère titulaires d’un passeport rouge à croix blanche (naturalisés), dont le nombre est considérable. Pour qui voteront-ils lors des élections des députés au parlement suisse? C’est la question que se pose la rédaction du journal suisse albanais «Le Canton27.ch».
Aujourd’hui en Suisse, plus de 300’000 Albanais (Albanais des Balkans) vivent et travaillent
Pour ces élections, la communauté albanophone est mobilisée depuis ce mois et fait campagne pour 30 candidats albanais de presque tous les partis politiques qui se disputent des sièges au Conseil national. Contrairement aux années précédentes, il s’agit d’un nombre record de candidats d’origine albanaise. Lors de la dernière visite du premier ministre de la République du Kosovo, Albin Kurti, en Suisse, il a rencontré le président de la Confédération à l’ambassade du Kosovo à Berne. Ils y ont vu les candidats albanais aux élections fédérales du 22 octobre, et ils leur ont souhaité la victoire et le succès dans la campagne électorale et le jour du vote.
Aujourd’hui en Suisse, plus de 300’000 Albanais (Albanais des Balkans) vivent et travaillent. Environ 100 000 sont naturalisés (ils ont un passeport suisse) (ils ont un passeport suisse). Plus de la moitié d’entre eux ont le droit de vote. Le canton de Zurich est connu comme la ville la plus peuplée de Suisse, bien sûr le nombre d’étrangers y est également important. Ainsi, sur les 56’250 Albanais de ce canton, 25’188 possèdent un passeport suisse, tandis que dans le canton de Genève, ils sont 11’182 albanophones, dont plus de 5000 naturalisés, écrit le journal suisse albanais «Le Canton27.ch», fait référence à des sources de l’OFS.
C’est une évidence qu’on ne peut cacher, les partis politiques en Suisse, à la veille des élections, disposent d’un levier à travers ces candidats d’origine balkanique, car ils connaissent leur grand nombre sur le territoire de la Confédération helvétique. Par ailleurs, Ueli Leuneberger, fondateur de l’Université populaire de Genève et «ambassadeur» des Albanais en Suisse, a déclaré à la télévision kosovare ATV et au «Canton27.ch» qu’il est temps qu’un candidat de la communauté albanaise siège au parlement suisse à Berne.
Pour cela, il reste à voir dimanche. Alors que l’immigration des Italiens vers la Suisse a commencé immédiatement après la Seconde Guerre mondiale dans les années 50, ceux-ci comptent aujourd’hui plusieurs députés et hommes politiques dans les hautes institutions de l’État. Pendant ce temps, les Albanais des Balkans, notamment les Kosovars, ont commencé un peu plus tard à émigrer vers la Suisse dans les années 70 pour des raisons bien connues: des politiques discriminatoires et la pression du régime serbe. Cependant, la communauté albanophone, en tant qu’exemple d’intégration en Suisse, mérite de disposer non seulement d’un passeport suisse, mais aussi de députés à Berne.