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vendredi 18/10/2024

L’ambassadeur Suisse auprès de l’ONU avec un message pour le Kosovë et la Serbie

La Serbie, déçue par la Suisse, a critiqué l’ambassadeur suisse pour son manque de solidarité avec la propagande de Vucic et ses mensonges au Conseil de sécurité de l’ONU

Berne, 10 février -Le Conseil de sécurité s’est réuni, cet après-midi, pour une séance consacrée à la situation au Kosovo, à la demande de la Serbie et en la présence de son Président Aleksandar Vučić, avec en outre la participation de M. Albin Kurti, qui dirige le Kosovo.  Soutenue par la Fédération de Russie, la Serbie souhaitait débattre des tensions croissantes au Kosovo, qui font suite à une décision monétaire de Pristina potentiellement lourde de conséquences pour la stabilité du pays et la poursuite du dialogue Belgrade-Pristina initié en mars 2011 et facilité par l’Union européenne (UE).

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont débattu du fait que le Kosovo serait le plus jeune pays d’Europe depuis 16 ans

Lors de la session du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, les dirigeants du Kosovo et de la Serbie ont échangé aujourd’hui de graves accusations, notamment concernant la mise en œuvre de la décision visant à limiter l’importation du dinar serbe au Kosovo, tandis que les ambassadeurs des pays occidentaux ont demandé aux parties de s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait conduire à une escalade de la situation, rapporte le journal suisse-albanais Le Canton27.ch

« La Suisse et la Grande-Bretagne étaient principalement du côté de Pristina », titrent certains journaux serbes qui continuent de commenter la défection de la Serbie au Conseil de sécurité de l’ONU devant le Premier ministre albanais Albin Kurti. Même le président serbe Aleksander Vucic était en colère contre la Suisse parce qu’elle ne soutenait pas la propagande de l’autocrate serbe Vucic, écrit le journal suisse Le Canton27.ch

La Suisse a été le premier pays à discuter de l’indépendance du Kosovo au Conseil de sécurité des Nations Unies

C’est ce qu’a déclaré le président de la Serbie, Aleksandar Vučić, après la réunion du Conseil de sécurité à New York, et beaucoup ont été surpris par le fait que la Suisse, qui est l’un des dix États non permanents du Conseil de sécurité pendant ce mandat . ils nous ont attaqués avec les Britanniques, ce qui était attendu. Nous vous rappelons que le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq permanents (USA, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France).

Le représentant de la Suisse a rappelé à la Serbie et au Kosovo leur responsabilité de s’abstenir de mesures et d’actions susceptibles d’aggraver la situation. Les pistes pour édifier la confiance existent, a-t-il souligné en parlant du dialogue facilité par l’Union européenne qui, selon la délégation, est le cadre dans lequel les deux parties peuvent et doivent aborder les questions litigieuses.  Cela comprend la mise en œuvre du nouveau règlement introduit par la Banque centrale du Kosovo.

La Suisse reconnaît la légitimité des objectifs poursuivis par ce règlement, notamment la transparence des flux financiers et la lutte contre la contrefaçon et le blanchiment d’argent.  Elle partage toutefois les préoccupations quant à la communication sur la décision de la Banque et surtout sa mise en œuvre à court terme, a expliqué son représentant.

Les actions non concertées avec les populations concernées, perçues comme une mesure délibérément restrictive à l’égard d’un groupe ethnique en particulier, peuvent miner la confiance, a-t-il mis en garde, avant de saluer l’annonce du Gouvernement et de la Banque centrale du Kosovo selon laquelle une période transitoire est prévue, tout comme une communication renforcée.

Le délégué a appelé les autorités du Kosovo à mettre en œuvre ces engagements et à renforcer le dialogue avec la population serbe du Kosovo, directement concernée par ce règlement.  Des efforts accrus du Kosovo et de la Serbie, et notamment de leurs dirigeants, sont nécessaires pour trouver des compromis, a-t-il insisté en leur rappelant que la construction de relations de bon voisinage exige surtout que les deux parties mettent en œuvre leurs engagements au titre de l’accord de Bruxelles et l’accord d’Ohrid de 2023.

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