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mardi 30/04/2024

La Suisse s’engage pour la normalisation des relations entre lë Kosovo et la Serbie

La Suisse favorise de diverses manières un ancrage plus solide de ces deux pays dans l’Europe

Dans le nord du Kosovo, les tensions entre le Kosovo et la Serbie se sont accrues ces derniers jours. Des images montrant des convois de l’armée serbe attisent les craintes d’une nouvelle escalade de la violence. Sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, la Kosovo Force (KFOR) est présente dans la région depuis 1999 pour garantir un environnement pacifique et sûr. Dans le cadre de la promotion militaire de la paix, la Suisse est également engagée dans la mission KFOR avec la SWISSCOY. De plus, la Suisse soutient les efforts pour la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo par le biais d’autres instruments, annonce le journal suisse en albanais Le Canton27.ch, en référence au DFAE

La Suisse favorise de diverses manières un ancrage plus solide de ces deux pays dans l’Europe

L’engagement de la SWISSCOY est un exemple de la manière dont la Suisse s’engage pour la sécurité et la stabilité dans la région. La normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo est un élément-clé pour favoriser la stabilité et le développement des Balkans occidentaux. L’enjeu est également important pour les intérêts de la Suisse, qui compte sur son territoire près de 400’000 personnes originaires de cette région.

En ce qui concerne les efforts de normalisation, la Suisse a toujours précisé à la Serbie et au Kosovo, lors des contacts officiels, que la responsabilité principale de recherche et développement de solutions incombe en premier lieu à ces deux pays. Ils aspirent tous deux à une adhésion à l’UE. Depuis plus de dix ans, l’UE dirige les négociations entre la Serbie et le Kosovo. Des accords ont été conclus en 2013 et 2015. Depuis, les chefs de gouvernement et les équipes serbes et kosovares chargées des négociations techniques se sont rencontrés à diverses reprises dans le cadre de cycles de négociations, tant pour éviter une éventuelle escalade que pour concrétiser les accords et permettre enfin leur mise en application.

Engagement de la Suisse

Depuis 2015, le DFAE soutient ces efforts avec ses propres instruments de nature complémentaire. La division Paix et droits de l’homme a régulièrement organisé des réunions auxquelles ont participé des représentants des partis les plus influents des deux pays. Il était important que des représentants des deux pays puissent échanger régulièrement et en toute discrétion sur des questions politiques, afin de créer le socle nécessaire au développement de leurs relations et à l’instauration d’une confiance mutuelle. Ces rencontres ont permis de nouer des contacts directs à l’abri des regards, qui ont notamment contribué à éviter que la violence n’éclate ou encore à éprouver des idées avant de les intégrer dans les négociations officielles. Une rencontre de ce type a notamment eu lieu en Suisse une semaine après la décision prise par les Serbes de se retirer des institutions de l’État kosovar.

Questions et réponses

Outre son engagement actuel, la Suisse compte-t-elle proposer à la Serbie et au Kosovo d’autres services de médiation?

Conformément à ses priorités en matière de politique étrangère et dans le cadre de sa politique de paix et de ses bons offices, le DFAE apporte une contribution discrète mais substantielle depuis de nombreuses années. Nous comptons poursuivre cet engagement à l’avenir: non seulement cela est dans notre intérêt, mais nous apportons également une valeur ajoutée en tant qu’acteur crédible et indépendant dans les Balkans occidentaux. Avec leur contribution bien connue à la KFOR, la DDC et le DDPS sont également très engagés dans la région.

L’UE mène les négociations entre la Serbie et le Kosovo, et la Suisse soutient ces efforts. En complément, la division Paix et droits de l’homme continuera de faciliter les discussions confidentielles entre différents groupes de Serbie et du Kosovo. L’objectif est d’instaurer une relation de confiance, de produire des analyses et de faire émerger des idées et des propositions concrètes qui constitueront une contribution utile aux négociations de l’UE. La division Paix et droits de l’homme met également à disposition de la délégation kosovare un expert en négociation. Si les parties demandaient que la Suisse en fasse davantage, nous examinerions bien entendu cette demande.

La Suisse s’engage pour une plus grande intégration des deux pays en Europe. Quels sont les enjeux?

Ils sont nombreux et concernent toute la région. Si les pays des Balkans occidentaux ont fait de grands progrès en matière de sécurité et de stabilité, de nombreux jeunes continuent de quitter la région, faute de perspectives d’avenir. Les Balkans occidentaux doivent poursuivre leurs efforts visant à créer les conditions d’un développement économique durable. La normalisation des relations et la cohabitation pacifique de différentes ethnies et minorités font partie de ces conditions.

D’autres facteurs sont tout aussi importants, tels que la bonne gouvernance, le développement des infrastructures et la formation professionnelle. À cet égard, la Suisse s’engage de manière diversifiée et à long terme, avec des programmes de coopération variés qui profitent à toute la région. La Serbie ne reconnaît pas le Kosovo, comme cinq États membres de l’UE (Espagne, Grèce, Chypre, Slovaquie, Roumanie).

La Serbie et le Kosovo ont déposé des demandes d’adhésion à l’UE. Pour les deux pays, la normalisation des relations est une condition impérative à l’adhésion. Les accords-cadres conclus en 2013 et 2015 n’ont été que partiellement mis en œuvre jusqu’à présent. Dans les discours dominants en Serbie et au Kosovo, les deux pays s’excluent l’un l’autre. Le principal défi pour l’UE consiste, avec le soutien de l’Allemagne, de la France et des États-Unis, à créer un cadre solide pour les négociations, incitant les parties à faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord général final.

En contact direct avec la Serbie et le Kosovo, la Suisse se mobilise pour apaiser les tensions. Est-elle également active au niveau multilatéral?

En fonction de l’évolution de la situation, la Suisse aborde les problèmes actuels dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui reste un pilier important de l’architecture de sécurité européenne. En outre, elle s’engage au cas par cas pour une adhésion du Kosovo à des organisations internationales, par exemple pour le Conseil de l’Europe.

Quelles sont les relations de la Suisse avec la Serbie et le Kosovo?

La Suisse entretient des relations étroites avec les deux États et favorise de diverses manières leur ancrage dans l’Europe. L’objectif est entre autres de promouvoir la stabilité et le développement économique des Balkans occidentaux, deux aspects qui sont au cœur des priorités de la politique étrangère de la Suisse conformément à la stratégie de politique extérieure 2020-2023 du Conseil fédéral. La Suisse soutient activement le rapprochement entre la Serbie et le Kosovo et s’engage notamment pour faire avancer le processus de normalisation des relations entre ces deux pays.

La secrétaire d’État du DFAE Livia Leu a mené plusieurs entretiens à ce sujet avec Miroslav Lajčák, le représentant spécial de l’UE pour les Balkans occidentaux et pour le dialogue entre Belgrade et Pristina. La secrétaire d’État Leu a également rencontré les 27 et 28 juin à Pristina et à Belgrade, entre autres, le premier ministre du Kosovo Albin Kurti et le secrétaire d’État serbe Nemanja Starović. Les relations bilatérales de la Suisse avec ces deux pays ainsi que le large engagement de la Suisse dans les Balkans occidentaux ont été au cœur de leurs discussions.

En 2022, la Suisse a lancé des programmes de coopération pour les années 2022 à 2025 tant pour le Kosovo que pour la Serbie.

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