Bern, 25 avril (Nefail Maliqi) –Avant 1798, le territoire suisse ne constitue pas encore un véritable ÉtatZ. Appelé Corps helvétique, il est composé de treize cantons ou États indépendants avec chacun sa frontière, son armée, ses poids, ses mesures, son service postal et son organisation politiqueZ. Ces treize cantons aux ambitions très différentes ont signé entre eux toute une série d’accords, notamment pour s’entraider en cas d’attaque et nommer un médiateur lors de conflits. En aucun cas, en vue de fonder un État, écrit le journal suisse en albanais Le Canton27.ch
La Constitution de 1848 : un tournant dans l’histoire de la Suisse
En 2023, la Suisse moderne fêtera ses 175 ans. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur une période mouvementée et relativement peu évoquée de l’histoire de l’État fédéral. Les festivités culmineront le 12 septembre 2023, le jour qui marquera le 175e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Constitution fédérale de 1848.
L’année 1848 est une date majeure pour la Suisse. Cette année-là, la constitution qui fonde la Suisse moderne est adoptée. Dans la vidéo, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider parle de l’importance de la Constitution fédérale.
Après la dissolution du Sonderbund, par les armes, une commission de 23 membres entreprend de réviser le Pacte fédéral. La commission de révision tient sa première séance le 17 février 1848, et à peine 51 jours plus tard, la nouvelle constitution est prête. Le 12 septembre 1848, la Diète fédérale constate qu’elle a été approuvée.
La Suisse n’est dès lors plus une confédération d’États, mais un État fédéral. Elle devient aussi la première démocratie stable en Europe. C’est de là que viennent les principaux fondements de notre ordre constitutionnel actuel : le Conseil fédéral en tant qu’organe exécutif, l’Assemblée fédérale et ses deux chambres (le Conseil national et le Conseil des États), le principe de la séparation des pouvoirs, la répartition fédéraliste des tâches entre la Confédération et les cantons, des élections libres et les droits fondamentaux des citoyens.
Le comité de patronage du jubilé est composé de la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider, du président du Conseil national Martin Candinas, de la présidente du Conseil des États Brigitte Häberli-Koller et du président du Tribunal fédéral Yves Donzallaz. L’ancienne cheffe du DFJP, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, a siégé dans le comité durant l’année 2022. Les Services du Parlement de l’Assemblée fédérale chapeautent l’organisation des festivités.
Toute une série de manifestations sont prévues tout au long de 2023 pour commémorer cet anniversaire. Les bâtiments fédéraux du centre de la Ville fédérale ouvriront notamment leurs portes au public deux jours durant, les 1er et 2 juillet 2023.