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vendredi 19/04/2024

Micheline Calmy-Rey à Genève: Le Kosovo ne peut pas être comparé à la Crimée ou à l’Ukraine, car en Crimée il n’y a pas eu de crimes, de massacres, de nettoyage ethnique ou de génocide

Micheline Calmy-Rey Ancienne présidente de la Confédération et ancienne conseillère fédérale en charge du département fédéral des affaires étrangères (Photo: le Canton27.ch)

Genève, 9 mars – « SANCTIONS SUISSES CONTRE LA RUSSIE. Quel impact pour la neutralité? Et pour la Russie?… » était le sujet du débat d’aujourd’hui au Club Suisse de la presseà Genève animé par M. Pierre Ruetschi (Directeur exécutif du Club Suisse de la Presse) avec ses invités: Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération et ancienne cheffe du diplomatie Suisse: M. Eric Hoesli, journaliste; M.Richard Werly, journaliste au Temps et M. Paul Dembinski, Directeur de l’Observatoire de la finance et professeur à l’Université de Fribourg. l’intérêt des participants était aussi grand que leurs questions intéressantes, rapporte le journal suisse en albanais Le Canton27.ch

En reprenant complètement les sanctions de l’Union européenne contre la Russie, la Suisse rompt avec la prudence observée jusqu’ici dans sa politique de neutralité. Reste à savoir s’il s’agit vraiment d’une nouvelle ère pour la neutralité suisse. L’engagement inhabituel du conseil fédéral pour l’Ukraine pose une série de questions inédites aussi bien sur les rapports entre l’UE et la Suisse que sur le poids des sanctions alors que des analystes affirment déjà qu’elle ne feront que renforcer la détermination de Vladimir Poutine, ressouder les rapports entre président et oligarques et surtout qu’elles manquent leur cible.

Calmy-Rey: La Suisse a été le premier pays à discuter de l’indépendance du Kosovo au CS de l’ONU, qui est ensuite intervenu à la CIJ à La Haye malgré les pressions serbes et russes

Alors, la Suisse est-elle encore crédible pour assurer ses éventuels bons offices entre la Russie et l’Ukraine? Quels sont les risques de précédent et jusqu’où suivra-t-elle l’UE si cette dernière durcit encore les sanctions? Quel est le poids véritable des sanctions suisses et plus largement celles prononcées par l’UE et les Etats-Unis? Quelles mesures permettront d’éviter une propagation de la guerre à d’autres pays européens, voire de l’arme nucléaire?..ce ne sont là que quelques questions que les intervenants ont discutées avec les participants pendant deux heures.

La question du rédacteur en chef du journal suisse-albanais Le Canton27.ch des derniers jours quand on parle de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le nom du Kosovo est également mentionné, même Vladimir Putin a été mentionné deux ou trois fois. Peut-on comparer le Kosovo à la Crimée ou à l’Ukraine, alors qu’on sait qu’il n’y a pas eu de crimes, de massacres, de nettoyage ethnique ou de génocide en Crimée ?

Mme Calmy-Rey a répondu clairement à cette question «Il y a effectivement une différence entre la situation au Kosovo, lors de la guerre des Balkans, et celle de la Crimée, car dans les Balkans il y eu une violation systématique des droits humains ainsi que le risque de génocide d’une population, alors que ceci ne fut pas le cas en Crimée. »

Concernant le Kosovo dans la suite de ce forum, Mme Calmy-Rey a ajouté que «Lorsque la Suisse propose ses bons offices en politique étrangère, il y a toujours des réactions de prudence. Lorsque notre pays a reconnu l’indépendance du Kosovo, le débat a été le même qu’aujourd’hui. On promouvait l’indépendance du Kosovo alors que la Russie y était opposée et on nous annonçait qu’on allait avoir des relations exécrables avec la Russie et la Serbie. Résultat des courses, une année après nous avons négocié la représentation des intérêts russes en Géorgie et des géorgiens en Russie. Cela veut dire que si nous avons une position cohérente qui est justifiée par des violations du droit international à laquelle la Suisse ne peut pas rester indifférente, on a toujours cet atout de la neutralité qui reste sur la table. »

Dans une interview accordée à la journaliste du Canton27.ch, Mme Clamy-Rey a ajouté que « Le cas du Kosovo est très intéressant. La Suisse a été le premier pays à parler de l’indépendance du Kosovo au Conseil de sécurité des Nations Unies. Donc dans ce sens la Suisse n’a pas agi à l’encontre de sa position de neutralité en prenant parti dans le cas du Kosovo à cause du danger d’extermination. Ce qui est intéressant c’est que le président Poutine a utilisé les mêmes arguments lors de l’annexion de la Crimée. Or il faut savoir qu’en Crimée, il n’y avait aucune population menacée de génocide!.. »

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