Nicolas Bideau, chef de la communication au DFAE: Il est essentiel d’être conscient du rôle central de la liberté de la presse et des médias dans la réalisation des droits de l’homme, de la démocratie, du développement durable et du maintien de la paix
Genève, (Nefail Maliqi) -30e anniversaire de la Journée internationale de la liberté de la presse. Cette journée, créée par l’ONU, est consacrée à la liberté d’expression – la base de tous les autres droits de l’homme. Alors que l’accès à l’information est crucial en temps de paix, il devient vital dans les situations de conflit. Nicolas Bideau, responsable de la communication au DFAE, explique sa réflexion à ce sujet.
Nicolas Bideau (Chef de la communication au DFAE) et Jürg Lauber (Chef de la Mission permanente de la Suisse auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations) ont participé à cette rencontre avec les fonctionnaires du DFAE à Berne et des journalistes étrangers (APES) à Genève. La Suisse est active au niveau international en tant que membre de la Media Freedom Coalition et de la Freedom Online Coalition, écrit le journal suisse albanais Le Canton27.ch
Nicolas Bideau, responsable de la communication au DFAE: La Suisse est active au niveau international en tant que membre de la Coalition pour la liberté des médias et de la Freedom Online Coalition
Bideau a parlé de l’engagement de la Suisse envers des médias ouverts et dynamiques pour le fonctionnement efficace d’une société libre et engagée tout en notant les nombreux défis auxquels le journalisme est confronté sur la scène mondiale.
Le chef de la communication a déclaré qu’il se rendait aux Nations Unies à New York, où la Suisse devait reprendre pour la première fois la présidence du Conseil de sécurité, ses valeurs internationales faisant l’objet d’un examen minutieux.
« Le journalisme est confronté à des sièges sur de nombreux fronts, y compris l’économie, nous apprécions donc votre engagement soutenu à soutenir », a déclaré le président de l’APES, Peter Kenny, au DFAE.
«Nous savons que la Suisse a prospéré grâce à de bons investissements. C’est pourquoi les journalistes nous appellent pour demander à votre ministère de rétablir votre investissement dans l’assistance en fournissant à nouveau des bons demi-tarif des chemins de fer suisses pour faciliter les déplacements dans ce pays. Il s’est effondré au début de l’ère COVID. Votre investissement sera payant
Parallèlement à cela, lors de la traditionnelle rencontre des journalistes internationaux à l’ONU et en Suisse avec les autorités suisses de Berne, il a également été abordé le rôle des journalistes dans l’intégration des étrangers, celui des journalistes en général dans le monde, y compris dans les Balkans, la problématique des FakeNews, ainsi que les conséquences de l’intelligence artificielle sur l’information, etc.
Les journalistes internationaux à Genève ont également été accueillis par l’ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU, M. Jürg Lauber, qui a qualifié les représentants des médias de porte-parole et de « combattants » de la vérité, annonce le journal suisse en albanais Le Canton27.ch.
« Il est essentiel d’être conscient du rôle central de la liberté de la presse et des médias dans la réalisation des droits de l’homme, de la démocratie, du développement durable et de la sécurisation de la paix », souligne le responsable de la communication du DFAE, Nicolas Bideau. L’accès à des informations fiables est essentiel en temps de paix, mais devient vital dans les situations de conflit. Et c’est relativement facile à comprendre.
Le rôle des médias dans les situations de conflit: combien de guerres ont éclaté à cause de la désinformation ? Combien de conflits sont alimentés par la propagande contre un individu ou une nation ?
Malheureusement, l’accès à des informations indépendantes et de qualité est de plus en plus menacé dans le monde. Les professionnels des médias font souvent l’objet d’intimidations, de discours de haine en ligne ou même d’attaques. La désinformation et la diffusion de mensonges ou de fausses nouvelles se multiplient et les défaillances partielles ou complètes d’Internet se répètent. La gestion de l’information liée à l’agression militaire contre l’Ukraine et à la confrontation militaire au Soudan confirme cette tendance inquiétante.
« Des informations fiables permettent aux civils en zone de crise de prendre les bonnes décisions pour leur sécurité et celle de leurs proches », souligne Nicolas Bideau. La désinformation, en revanche, engendre la haine et la confusion et alimente la violence.
« Cela nuit au travail des organisations humanitaires en mettant en danger la sécurité de leurs employés sur le terrain. Cela entrave également le soutien et l’accès aux personnes les plus vulnérables », poursuit-il. Ce sont les raisons pour lesquelles le rôle des médias est crucial – et ce pourquoi la Suisse s’engage à le protéger.
L’engagement multilatéral pour la liberté de la presse
Afin de partager des informations de qualité, les professionnels des médias doivent être libres de faire leur travail sans intimidations. Ils doivent être protégés et respectés, y compris dans les zones de conflit. Votre contribution à la diffusion de faits vérifiés et de données fiables est fondamentale pour lutter contre la désinformation polarisante.
« Les États doivent œuvrer pour des conditions-cadres favorables aux médias professionnels. C’est le seul moyen pour les professionnels des médias de fonder leurs analyses sur des sources d’information indépendantes et diversifiées », assure Nicolas Bideau. Dans cette optique, la Suisse a publié son premier plan d’action national pour la sécurité des professionnels des médias en Suisse. Les domaines d’action de ce plan comprennent la reconnaissance du rôle et de la profession des professionnels des médias ainsi qu’une meilleure protection contre les menaces en ligne et les discours de haine. Les femmes professionnelles des médias sont particulièrement concernées.
Depuis de nombreuses années, la Suisse soutient l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dans le domaine de la liberté de la presse et en particulier son projet « Safety of Female Journalists Online ».
Depuis l’année dernière, nous soutenons également la plate-forme du Conseil de l’Europe pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes. Enfin, la Suisse est impliquée au niveau international en tant que membre de la Media Freedom Coalition et de la Freedom Online Coalition, qui se consacrent à la protection et à la promotion de la liberté des médias et de la liberté d’expression, hors ligne et en ligne.